Infolettre 14 avril 2023

Pour votre information cette semaine: nos coups de cœur du congrès de l’Institut des Troubles d’Apprentissage 2023

La classe flexible est un concept « utilisé afin de répondre aux différents besoins des élèves puis dans l’optique de rendre responsable et autonome l’élève dans ses apprentissages […] Le fait qu’il doive choisir sa place de travail à chaque période de la journée offre effectivement l’opportunité à l’élève de s’approprier son environnement tel qu’il le désire et l’incite par le fait même à être engagé dans son rôle d’apprenant» (Laquerre (2018, p.11).

Les « flexible learning spaces » sont des environnements d’apprentissage qui «contiennent une variété d’options de mobilier dans un espace relativement ouvert, qui peut être configuré de manières variées pour favoriser une gamme d’expériences d’apprentissage et créer des occasions de travail à la fois individuel et collaboratif […] » (Kariippanon et al. (2018, p. 303, traduction libre).

Les plans d’intervention sont souvent synonymes de casse-tête et de périodes intenses de révision. Dre Martine Sénéchal nous propose une démarche qui mise sur le “avant” afin de nous permettre de maximiser le temps passé en équipe multidisciplinaire avec les parents. Dans sa thèse, en annexe, elle propose aussi un foule d’outils pour mieux vivre cette démarche si importante pour la réussite de nos élèves à risque ou en difficulté d’apprentissage ou d’adaptation.

Tout apprentissage fait appel à une charge cognitive et celle-ci est relative à chaque individu. En fait, il s’agit de la quantité de ressources cognitives investies par un individu lors de la réalisation d’une tâche. Toutefois, lorsqu’un apprenant ne possède pas toutes les ressources nécessaires à la réalisation d’une tâche, il est en état de surcharge cognitive. La complexité de la tâche, la présentation de la tâche et les ressources de l’élève influencent directement la charge cognitive.

Il est important d’enseigner de manière explicite aux élèves les différentes stratégies cognitives et de prévenir l’état de surcharge avec quelques astuces :

Professeur Borst nous explique que rares sont les pédagogues qui ont des connaissances pointues sur le cerveau. Or, il s’agit de notre outil premier d’apprentissage. Il est donc important d’en connaître /apprendre plus pour pouvoir s’ajuster à ceux qui sont devant nous. De plus, il met en relief qu’expliquer à l’élève, peu importe son âge, que son cerveau est malléable contribue à défaire des mythes et croyances sur les difficultés. Ses études (au https://www.lapsyde.com/ ) ont permis de prouver que lorsque l’on prévient l’élève d’un piège ou d’une difficulté dans un examen, par exemple, il sera en mesure de mieux répondre par la suite. Il nous encourage à travailler, chez nos élèves, la régulation de l’impulsivité et des émotions, le contrôle de soi et le contrôle cognitif. Ce sont, selon ses études, des gages de réussite!

Voici des ouvrages de référence afin d’amener nos élèves à mieux connaitre leur cerveau et nous, à mieux le comprendre.

« Les difficultés d’apprentissage en mathématique sont difficilement claires et simples. Il  peut plutôt s’agir d’une combinaison de difficultés pouvant inclure des problèmes de traitement du langage, une confusion spatiale, visuelle, des difficultés de mémoire et de séquence et/ou une anxiété anormalement élevée. Sachant que la compréhension des mathématiques se construit de manière active par chaque apprenant, nous pouvons intervenir dans ce processus en nous assurant d’offrir une expérience avec des manipulations, du temps pour l’exploration, des discussions où la « bonne » réponse n’est pas ce que l’on recherche, en portant attention aux choix de nos mots pour qu’ils soient précis, un accès à des technologies utiles, ainsi que de la compréhension et du soutien. » traduction libre de C. Christina Wright, Ph.D. au National Center for Learning Disabilities

Jason To nous propose les 14 pratiques pour créer une classe collabo-réflexive de Peter Liljedahl afin d’éviter que nos élèves ne réfléchissent que de 6 à 10 minutes durant un cours.

«Les livres jeunesse (textes authentiques lus aux enfants, contenant un langage riche et nuancé) servent à développer le vocabulaire et la compréhension, les habiletés d’inférences, avancer des hypothèses, faire des prédictions, susciter des discussions orales, activer le raisonnement critique, questionner, etc.

Les livres décodables/déchiffrables (textes à vocabulaire simple et connu à l’oral, dont le code écrit a été enseigné, lus par les enfants) servent à travailler les correspondances graphèmes-phonèmes, la reconnaissance des mots fréquents, la compréhension concrète et littérale, la précision et la fluence des mots lus.

C’est l’utilisation qu’en fait l’enseignant.e à partir de son intention pédagogique qui leur donne leur pertinence dans le contexte dans lequel ils sont exploités.»

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