Calendrier interculturel et citoyen de la DILEI- Novembre 2020

Source: DILEI (2020, pp 19 à 22)

Pour le mois de novembre, notons :

Début novembre (dates variables): Semaine québécoise des rencontres interculturelles

Instaurée en 2003, la Semaine québécoise des rencontres interculturelles rappelle l’importance de favoriser, par des rencontres et des échanges, le rapprochement et la découverte de diverses cultures. Il s’agit d’une occasion unique de souligner la contribution des Québécois de toutes les origines au développement économique, social et culturel du Québec. Cette semaine permet également au gouvernement québécois de réaffirmer sa volonté d’offrir à tous ses citoyens les mêmes chances de réussite, notamment en valorisant l’apprentissage du français, langue commune, en facilitant l’accès à l’emploi et en luttant contre toute forme de discrimination.

1er novembre (date fixe): Toussaint – Catholicisme et certaines Églises protestantes

Cette fête est celle de tous les saints. En 837, à l’époque où le christianisme progressait dans le nord de l’Europe, le pape Grégoire IV a voulu faire disparaître la fête celtique des Morts (Samain) en introduisant la Toussaint dans le calendrier liturgique. À l’instar de l’Halloween et de la fête des Défunts, la Toussaint exprime la continuité entre le monde terrestre et le monde céleste en reliant les croyants à tous les saints qui vivent dans la béatitude céleste (dont les martyrs de l’Église), qu’ils soient canonisés ou non. Jusqu’à la réforme catholique de Vatican II (1962-1965), cette fête était fériée au Québec.

2 novembre (date fixe): Fête des Défunts – Catholicisme et certaines Églises protestantes

Réunion spirituelle entre les vivants et les morts, cette fête, consacrée à la mémoire de ceux et celles qui sont passés dans l’autre monde, a été instituée après l’an 1000 pour que la Toussaint garde son sens propre. Selon la tradition, les croyants qui désirent assurer le salut de leurs chers défunts dans l’au-delà multiplient les prières, les messes, les jeûnes et les aumônes aux pauvres, ces derniers étant une représentation symbolique des défunts. C’est aussi l’occasion de se rendre au cimetière et de fleurir les tombes des disparus. Ces deux derniers siècles, la dimension religieuse de la fête des Défunts a perdu de l’importance, bien que cette fête continue d’être soulignée, autour des monuments aux morts, par les institutions municipales de certains pays.

11 novembre (date fixe) : Jour du Souvenir (Canada)

La Première Guerre mondiale (1914-1918) s’est terminée par la signature de l’armistice, qui a pris effet à la onzième heure du onzième jour du onzième mois. En Europe et dans les pays alliés, on commémore ce moment historique, ainsi que l’armistice de la Seconde Guerre mondiale, le
11 novembre de chaque année.

Pour l’occasion, on dépose des gerbes de fleurs devant les monuments funéraires (cénotaphes), et des cérémonies de reconnaissance ont lieu pour honorer la mémoire des soldats morts au combat et le sacrifice des anciens combattants. La tradition veut qu’on observe deux minutes de silence à la onzième heure du onzième jour du onzième mois.

Au Canada, on vend à cette époque de l’année des épinglettes en forme de coquelicot pour amasser des fonds pour les anciens combattants. Le coquelicot, symbole du jour du Souvenir, rappelle les coquelicots rouge sang qui poussaient dans les champs de bataille pendant la guerre.

De nombreux villages et villes du Québec organisent une cérémonie en l’honneur des combattants qui ont péri lors d’affrontements auxquels le Canada a participé (guerre de Crimée, guerre des Boers, guerre de Corée, guerres mondiales).

14 novembre (date variable, suivant les phases de la lune) : Diwali (ou Dipavali, Divali, Diwapali) – Hindouisme (contraction de Dipavali, terme sanskrit signifiant « rangée de lampes », « collier de lumières »)

Dans le nord-est de l’Inde, le « grand festival de la lumière » marque la n de la saison des pluies et le moment où la nuit est la plus noire. Pendant cinq jours, on souligne la victoire du dieu Rama sur ses ennemis et son retour au royaume d’Ayodhya, après quatorze ans d’exil. Cette fête symbolise le triomphe de la lumière sur les ténèbres, de la connaissance sur l’ignorance, du bien sur le mal. Le troisième jour, on célèbre Lakshmi, la déesse de l’abondance, par une puja, un rituel de prière et d’offrandes.

Les villes et les villages sont animés de feux d’artifice et de pétards et sont illuminés de milliers de lampes et de lanternes pour aider Rama à trouver son chemin. On décore les entrées des maisons de guirlandes de eurs et on place des lampes et des bougies dans les fenêtres pour que la déesse Lakshmi puisse jeter un œil à l’intérieur. Le sol est couvert de motifs géométriques traditionnels (rangolis), tracés à l’aide de fleurs ou de farine de riz colorée.

Dans certaines régions de l’Inde, ce festival annonciateur de l’hiver coïncide avec le Nouvel An lunaire. Il est alors coutume de s’habiller de neuf.

Au Québec, ces dernières années, ce festival a donné lieu à des pièces de théâtre religieuses, à des spectacles de danse et de chanson, à des fêtes d’enfants (rappelant, dans une certaine mesure, la fête de l’Halloween) et même à des dé lés de mode.

14 novembre (date variable, suivant les phases de la lune) : Diwali – Sikhisme

Les sikhs indiens célèbrent aussi Diwali, mais pour commémorer la libération de Guru Hargobind (1595-1644), sixième chef fondateur du sikhisme emprisonné par l’empereur moghol Jahangir. En ce jour de festivités, les maisons et les temples sont décorés de lanternes, de lampes et de bougies et, en particulier, le Temple d’or, haut lieu sacré du sikhisme érigé à Amritsar, en Inde.

Ces dernières années, dans l’arrondissement de LaSalle à Montréal, la communauté sikhe a souligné cette fête par des feux d’artifice populaires.

20 novembre (date fixe) : Journée mondiale de l’enfance

Le 20 novembre 1959, onze ans après avoir promulgué la Déclaration universelle des droits de l’Homme, l’Organisation des Nations Unies adoptait la première Déclaration des droits de l’enfant. En 1989, trente ans plus tard jour pour jour, l’Assemblée générale des Nations Unies rati ait la Convention relative aux droits de l’enfant et proposait la date du 20 novembre pour la Journée mondiale de l’enfance (ou Journée internationale des droits de l’enfant). Constituée de 54 articles, la Convention relative aux droits de l’enfant, signée par 191 pays, préconise le principe des « intérêts supérieurs de l’enfant » et reconnaît notamment le droit des enfants d’exprimer leurs opinions et d’être protégés, soignés et éduqués sans discrimination.

25 novembre (date fixe) : Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

En 1993, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Six ans plus tard, elle consacrait la date du 25 novembre à cette cause pour commémorer l’assassinat, en 1960, des trois sœurs Mirabal, militantes des droits en République dominicaine. C’est d’ailleurs ce pays qui a proposé à l’Organisation des Nations Unies d’en faire une journée de conscientisation internationale.

Si on associe souvent la violence à l’égard des femmes aux pays du tiers-monde, en vérité, l’Occident ne fait pas exception. En effet, le ministère de la Sécurité publique a rapporté qu’au Québec, en 2012, environ 15 790 femmes avaient été victimes d’actes de violence conjugale.

À l’occasion de cette journée internationale, l’Organisation des Nations Unies et divers organismes humanitaires joignent leurs efforts pour sensibiliser la population à la violence que subissent au quotidien des femmes des quatre coins du monde. La violence peut être d’ordre physique, sexuel ou psychologique, et comprend les menaces, la coercition et les entraves à la liberté, en public ou en privé.

On a également institué les Journées d’action contre la violence faite aux femmes, une campagne de sensibilisation de douze jours qui s’amorce le 25 novembre et se termine le 10 décembre avec la Journée internationale des droits de l’Homme. Au Québec, la Campagne des douze jours d’actions pour l’élimination de la violence envers les femmes est menée conjointement par plusieurs associations de femmes.

26 novembre (date variable, quatrième jeudi de novembre) : Thanksgiving – Christianisme (États-Unis)  (terme anglais signifiant « Action de grâce »)

Le jour de Thanksgiving, qui se célèbre le quatrième jeudi de novembre aux États-Unis, vise à commémorer la toute première récolte, en 1621, des colons anglais établis en Nouvelle-Angleterre. Ces pères pèlerins étaient des dissidents religieux anglais qui s’étaient embarqués, en 1620, à bord du célèbre bateau May ower pour fonder la colonie de Plymouth, dans le Massachusetts. Ils ont pu survivre grâce à l’aide des Autochtones, qui leur ont offert de la nourriture et leur ont montré les rudiments de l’agriculture (patates douces, citrouilles) et de la chasse (dindon sauvage).

Soulignée par trois jours de festivités, Thanksgiving est devenue une fête officielle en 1863, sous le gouvernement d’Abraham Lincoln, en pleine guerre de Sécession. Le repas traditionnel comprend dinde rôtie et tarte à la citrouille.

29 novembre (date variable) : Premier dimanche de l’avent, période de préparation à Noël – Christianisme

Le quatrième dimanche avant Noël, la plupart des chrétiens se préparent, avec une certaine retenue, à l’avènement de la naissance de Jésus, le Messie. Le premier jour de l’avent marque le début de l’année liturgique des Églises catholique et protestantes.

Selon une tradition allemande du début du XXe siècle, qui a été reprise 50 ans plus tard en France et aux États-Unis, les parents remettent à leurs enfants un calendrier de l’avent comportant 24 petites fenêtres à ouvrir une à une chaque matin de décembre, pour les faire patienter jusqu’à Noël. Aujourd’hui, certains calendriers incorporent des friandises ou des chocolats.

Dans certaines Églises chrétiennes, cette période qu’on appelle Carême ou Jeûne de la nativité dure six semaines et débute à la mi-novembre.

30 novembre (date variable) : Célébration de la naissance de Guru Nanak – Sikhisme

Cette célébration vise à commémorer la naissance de Guru Nanak (1469-1538), fondateur du sikhisme, une religion du Pendjab (Inde) qui se situe entre l’hindouisme et l’islam. Guru Nanak s’est distingué en tenant un discours socialement égalitariste qui tranchait avec les coutumes indiennes de l’époque et le système de castes. Il est le premier des dix chefs spirituels (tous appelés « Guru ») qui se sont succédés jusqu’au début du XVIIIe siècle et qui ont établi les fondements de la religion sikhe.

Les deux jours précédant la célébration, la biographie de Guru Nanak est lue au temple de façon ininterrompue par une série de lecteurs. En Inde, on décore les maisons et on fait des processions le jour de la fête.

Source: DILEI (2020, pp 19 à 22)

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