Planifier l’évaluation, adapter l’enseignement aux manifestations d’apprentissage observées et identifier les besoins particuliers pour différencier l’évaluation.
Pistes pour la mise en œuvre de l’action
(pour tous les ordres d’enseignement)
Mettre en place une communauté de pratique (CoP), une communauté d’apprentissage professionnelle (CAP) ou autre portant sur le processus d’évaluation.
Revoir les normes et modalités d’évaluation de l’établissement.
S’assurer d’une compréhension commune des cadres d’évaluation, des critères et des attentes minimales liées au programme de formation de l’école québécoise (PFÉQ).
Prévoir du temps pour procéder à des corrections collectives.
S’assurer que les élèves connaissent les critères constitutifs de leur évaluation sur lesquels ils sont évalués.
Mettre l’accent sur la rétroaction efficace dans toutes les disciplines.
Réorganiser les plages horaires consacrées aux évaluations des connaissances (test du vendredi, dictées, minitests, examens, etc.) pour favoriser l’évaluation en contexte naturel et la rétroaction directe aux élèves.
Passer moins de temps à corriger les travaux des élèves au profit d’une rétroaction directe pendant qu’ils sont au travail ou lorsqu’ils remettent un travail terminé.
Fournir une rétroaction régulière aux élèves sur leurs forces et leurs défis par des commentaires de l’enseignant, de l’évaluation par les pairs et des autoévaluations ; en informer les parents.
Conserver des traces des apprentissages des élèves pour assurer une rétroaction continue : portfolio, photos, travaux, enregistrements, traces d’entrevues, autoévaluations, etc.
S’assurer d’une compréhension optimale du concept de l’évaluation et des fonctions qui y sont rattachées : aide à l’apprentissage (régulation, rétroactions ciblées et efficaces) et pour porter un jugement (fin d’étape, fin de cycle, etc.)
S’assurer d’une communication transparente (lien entre les traces d’évaluation, l’apprentissage et le bulletin) et porteuse de sens aux yeux des parents.
Développer une compréhension commune au regard de la différenciation pédagogique et de ses trois axes : la flexibilité, l’adaptation et la modification.
Encourager la triangulation des traces d’évaluation : observations, productions et conversations. Elle se révèle incontournable pour porter un jugement.
Utiliser l’évaluation critériée qui indique à la personne évaluée où elle se situe par rapport aux attentes fixées et ce qu’elle peut faire pour s’améliorer.
Utiliser, s’il y a lieu, le rapport de régulation produit annuellement pour faire le point sur la réussite des élèves et mettre en place des stratégies pour favoriser les apprentissages. Ce rapport contient des suggestions de pratiques jugées efficaces.
Encourager la participation des enseignants à des comités de correction d’épreuves pour favoriser une utilisation optimale des outils d’évaluation mis à leur disposition et pour favoriser leur utilisation en contexte d’apprentissage.
Organiser des rencontres de réflexion ou une communauté d’apprentissage portant sur l’adéquation entre les outils d’évaluation formels retenus par le milieu, les attentes du programme et les moyens (flexibilité, adaptation et modification) permettant à tous les élèves d’atteindre leur plein potentiel et de démontrer leurs compétences.
Ressources intéressantes:
Les épreuves ministérielles seront en format numérique ce qui permettra une collecte et une analyse des données efficaces et assurera un meilleur suivi des résultats. (Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur, MEES, 2018).
Travaux en cours pour établir des balises d’utilisation d’outils de références en format numérique (dictionnaires, grammaires) en contexte d’évaluation ministérielle. (Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur, MEES, 2018).
- Rendre les barèmes de l‘établissement plus explicites.
Français
- Faire connaître la Trousse de soutien à l’enseignement et à l’évaluation de la lecture au 1er cycle (CSDM, 2019).
- Développer une compréhension commune des portraits de lecteurs tirés de la Trousse de soutien à l’enseignement et l’évaluation de la lecture au 1er cycle (CSDM, 2019).
Science et technologie
- Offrir la possibilité aux élèves de communiquer par des moyens diversifiés (textes variés, dessins, enregistrements de la voix, organisateurs graphiques, schémas, photographies, vidéos, prototypes).
Mathématique
- Déterminer les modalités de rétroaction en cours d’apprentissage et indiquer à la personne évaluée où elle se situe par rapport aux attentes fixées, ce qu’elle peut faire pour s’améliorer et les forces sur lesquelles elle peut s’appuyer.
- Favoriser une communication claire et systématique, des attentes exigées par le programme, du développement de compétences, de l’acquisition de contenu, des stratégies et des critères d’évaluation tout au long du parcours de l’élève.
- Déterminer des moyens pour moduler les types et les moments d’évaluation en fonction des axes de flexibilité, d’adaptation et de modification pour permettre à tous les élèves d’atteindre leur plein potentiel et de démontrer leurs compétences.
- S’assurer que les preuves d’apprentissage proviennent de différentes sources (observations, entretiens avec l’élève, productions, examens).
- Revoir ou élaborer les normes et modalités d’évaluation pour assurer l’univocité.
- Organiser la tenue de corrections collectives pour assurer l’équité, la cohérence et la transparence.
- Former les enseignants au regard des différentes pratiques évaluatives telles que l’évaluation en cours d’apprentissage visant la régulation des interventions et l’évaluation au regard de la sanction.
- Mettre en place un protocole prévenant le bris de confidentialité lors de la trajectoire d’une épreuve, de sa transmission par le bureau de la sanction jusqu’à son archivage.
- Élaborer des outils d’aide à l’évaluation formative en contexte de développement de compétences.
- Assurer une cohérence dans les mesures d’adaptation possibles en contexte d’évaluation, en se basant sur le Référentiel pour les élèves ayant des besoins particuliers (CSDM, 2019) et les lignes directrices du MEES.
- Mettre en place un comité de validation de la sanction (CVS) composé d’enseignants reconnus par leurs pairs et de conseillers pédagogiques. Ce comité aura pour mission de valider les évaluations aux fins de la sanction avant leur intégration dans la banque locale pour utilisation ultérieure.
- Réviser annuellement les évaluations contenues dans la banque locale et accompagner les enseignants lors du processus d’élaboration et de validation.
- Favoriser la formation au besoin et l’accompagnement des enseignants, des conseillers pédagogiques et des directions en lien avec la politique d’évaluation MEES/CSDM dans le contexte particulier de la FP.
- Mettre en place une communauté de pratique (CoP) en évaluation.
- Réviser annuellement les normes et modalités en évaluation du centre.